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 Textes @ Lilie

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MessageSujet: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyLun 20 Oct - 22:09

*


Quand l'envie d'écrire te vient, Prends une feuille et laisse courir ta main.

*


« Pim ». Elle sorti la feuille de la machine à écrire ; la relu et la posa sur les autres. Elle en était à 89 textes. Tous plus ou moins ressemblant aux yeux du lecteur ; chacun différent de l’autre à ses yeux. Le dernier texte parlait de sa mélancolie ; de ses sentiments ; de ce qu’elle éprouvait. Un peu de tout, en fait. Elle leva la tête. Elle était dans sa cuisine, une petite pièce carrée. Les murs étaient peints en vert et les meubles étaient de bois sombre, c’était très joli, mais peu luxueux. Elle se leva et ouvrit le frigo d’où elle sorti une bouteille de jus d’orange. Elle l’avala d’un trait et monta aussitôt se changer. Dans dix minutes elle partirait pour la papeterie, où elle ferait ficeler le recueil de textes. Ensuite elle irait vers l’éditeur pour un énième rendez-vous.
Elle sorti de sa voiture avec le recueil ficelé. Elle se dirigea vers le bâtiment de verre, y entra. Tout y brillait, les sol, les murs, les meubles. S’en était presque déconcertant, ça l’avait été au par avant, lorsqu’elle n’étais pas encore habituée. Elle prit le chemin usuel vers la salle d’attente. En entrant, une secrétaire demanda son nom, et lorsqu’elle confirma l’heure de l’appointement, Cindy alla s’assoir à sa place habituelle.
- Melle Stanley ?
Elle se leva et alla serrer la main de l’éditeur. C’était un homme d’une cinquantaine. Ses cheveux ne formaient plus qu’un « U » à force de tomber ; sa barbe était longue mais soignée. Il avait des yeux de Golden Retriever, le pauvre. Elle s’efforça à la politesse lorsqu’elle lui tendit le tas.
- Voilà les textes récents dont je vous ai parlé. Ce n’est plus un roman, je n’y arrive plus. Ici ce sont des textes plus personnels
- Je vois, accordez moi un instant que j’en lise quelques-uns
- Faites à votre aise, je n’ai pas de train à prendre
- Hein ?
- Rien, lisez seulement
Pendant que l’homme lisait, elle regardait autour d’elle. Le petit bureau dans lequel elle se trouvait lui rappelait étrangement la maison où elle vivait, enfant . Les murs étaient vert olive délavée et des petits dessins de lavande ornaient le tout. Cela rappelait la Provence, ce pays chaud et beau. Il y avait aussi des cadres accrochés ci et là, avec des photos, des diplômes, des brevets et des dessins. Derrière son bureau il y avait une immense bibliothèque avec plus de livres qu’elle n’en avait jamais vu ; elle eu beau chercher ; les siens ne s’y trouvaient pas. L’homme releva la tête et elle sorti de ses rêvasseries.
- Je n’ai pas besoin de lire plus, dit-il en dissimulant très mal un sourire narquois
- Vous n’aimez pas ?
- Quelque chose ainsi ne pourrait vendre ; vous pleurnichez dans vos textes. Ils sont tous les mêmes
- Au revoir
Elle se retourna, sorti et claqua la porte. Lorsque deux mètres plus loin elle se rendit compte qu’elle avait oublié son recueil, elle y retourna et l’arracha des mains du vieux barbu sénile. C’est ce qu’elle pensait de lui du moins. Elle marcha à longues en jambées vers la sortie, sans regarder par où elle allait. Elle manqua trois fois de tomber lorsqu’elle arriva enfin à son automobile, elle sombra en larme. Elle s’effondra, et attendit que ça passe. Dix minutes plus tard, elle se trouvait au volant de sa coccinelle rouge, roulant à toute allure vers le parc. Cindy se gara, et sorti, son livre dans les mains. Elle s’assit sur un banc et pleura, elle pleura des heures et des heures. Lorsque toutes les larmes de son corps furent sortie et qu’elle se sentait vide et sèche de l’intérieur, elle releva la tête. Elle fouilla dans son sac à main et en sorti un stylo. Sur la première page, la vierge, de son recueil elle griffonna :
« Ceci est un ensemble de sentiments, très profonds, qu’en n’acceptant pas d’éditer, l’éditeur à faillit effacer. Cependant, je pense contrairement à lui que ses textes plairont. Alors je le laisse ici, sur le banc. Si vous le trouvez et que l’envie de le lire vous tente, ne vous retenez pas, pénétrez par ces pages le plus profond de moi. Je ne demande qu’une chose en retour : signez à la suite de ce message et rapportez le livre là où vous l’avez trouvé »
Elle rangea le stylo et se leva. Après avoir déposé le recueil sur le banc, elle s’en alla, ne se retournant pas.
Deux ans plus tard, une balade l’amena vers ce banc où depuis elle ne s’étais plus jamais assise. Elle y découvrit, sous quelques feuilles d’automne fraichement tombée, ce livre qui l’avait fait souffrir. Le cœur serré, elle ouvrit la première page. Elle vit qu’une demi dizaine de feuilles supplémentaires y avaient été agrafées. Sur ces pages, se suivaient de près des centaines de signatures, précédée chacune de la datte à laquelle elle avait été apposée, ainsi que de son ordre dans la liste. La première page en contenait 31 ; en tout il y en avait 283. En deux ans, 283 personnes avaient lu son livre qui selon l’éditeur n’avait aucune chance. Un instant elle pensa à aller lui montrer cela, mais elle n’en fit rien. Elle avait gagné, c’est tout ce qui comptait.
Elle regarda vers le ciel et s’en alla, redéposant le livre là où elle l’avait trouvé.


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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyLun 20 Oct - 22:10

[center][size=18]5 mois jour pour jour[/size][/center]

Elle se réveilla, ouvrit les yeux, et les referma. Elle se retourna. Constatant après un certain temps qu’elle ne pouvait se rendormir, elle regarda l’heure. 5h37. C’était déjà mieux qu’hier. Hier, et la nuit d’avant aussi. Et sans doute encore bien avant. En fait, cela faisait déjà 5 mois qu’elle ne dormait plus.
Oh, non elle ne dormait plus. Elle s’endormait à des heures impossibles, et se réveillait une, voire deux heures plus tard. Parfois ça allait mieux et elle parvenait à dormir quatre heures la nuit. Pourquoi elle ne dormait pas ? La réponse était simple. Elle pensait à lui. Aujourd’hui, cela faisait cinq mois jour pour jour. Il était parti et n’avait dit ni où, ni pourquoi. Oh, sans doute avait-il trouvé une petite blonde très sexy, sans doute assurait-elle plus au lit. Non, elle le savait ce n’était pas pour ça, mais elle se plaisait à le penser parce que la vrai raison, même sans la connaître, elle la redoutait.

*****
Il se réveilla, et ne pris pas la peine de tenter de se rendormir. Il penserait de nouveau à elle et devrait pleurer, il n’aimait pas ça. Il se leva, pris la direction de la salle de bain, ramassant au passage un jean, un T-shirt et un boxer. Il ne devait pas être loin de 6h00 du matin, voire plus tôt encore. A quoi bon savoir de toute façon. Il avait quitté Emilie il y avait alors cinq mois, jour pour jour. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. La vérité, c’est que lui non plus. Depuis ce temps, pas un instant il n’avait rêvé d’elle, pensé à elle, dessiné ses formes, imaginé son rire, tenté de reconnaitre son odeur,…
Elle lui manquait. Jamais une femme ne lui avait tant manqué.

*****
Elle avait pris sa douche, s’était habillée, avait déjeuné et étai monté dans sa voiture. Elle prit la route habituelle qu’elle prenait pour aller au travail, la route qu’elle prenait depuis 5 mois, le détour par le parc. Le parc où elle avait rencontré Guillaume. Elle se souvenait de se jour comme si c’était hier. Il portait ce pull, à lignes grises en dégradé et noires. Il avait mis ce jean qui lui allait si bien, il faisait 5 beaux plis derrière ses genoux et retombait sur ses pieds parfaitement, reformant quelques plis. Il portait des Asic’s beiges, il était assis sur le banc, et avait posé un pied sur l’autre. Il sentait bon, une odeur difficile à décrire, une bonne odeur. Emilie se rendit compte que le feu devant lequel elle s’était arrêtée tait passé au vert. Elle releva son pied du frein lorsque le feu redevint orange. Elle le renfonça. Le suivant elle ne le rata pas. Elle arriva au travail. Elle faisait réceptionniste pour un cabinet médical. Aujourd’hui elle aurait du travail, toute la semaine d’ailleurs. Deux médecins étaient en vacances. C’était le cabinet pour lequel elle travaillait qui prenait les patients.

*****

Guillaume, se baladait dans le parc. Il aperçut alors le banc. Le bac sur lequel Emilie était venue s’assoir lors de leur première rencontre. Elle était très belle se jour là, elle portait une robe rouge à pois blancs. Le genre de robes que les filles mettent pour plaire aux garçons, ais elle, elle ne l’avait pas mise dans ce but. Elle l’avait juste mise parce qu’elle était bien dedans, et jolie à la fois. Elle s’était vernis les ongles, en rouge, le même que la robe. Elle ne s’étai pas parfumée, mais elle sentait bon. Et lui, là, assis sur le banc maintenant, il avait mal au crâne. Très mal ? Ça durait depuis pas mal de temps. Il se dit que voir le médecin ne serait pas une mauvaise chose. Il téléphona. Répondeur : « Vous êtes bien sur le répondeur du docteur Mossy, mais je ne suis pas la en ce moment. Votre appel sera cependant redirigé vers le cabinet médical du docteur Simon. »
Un instant, Guillaume eut envie de raccrocher, mais il laissa l’appel être redirigé.

*****

« - Halo, je suis la réceptionniste du docteur Simon, que puis-je pour vous ?
- Emilie ? C’est toi ?
- Oui Guillaume, répondit-elle, essayant de masquer le sanglot qui lui était venu, instantanément
- J’appelle pour un rendez-vous avec le docteur, mais j’en prendrais bien un avec toi par la même occasion
- Parce que tu me laisse poireauter 5 mois, sans donner signe de vie, et là, on prend rendez-vous ?
- Ecoutes, pas un moment je n’ai cessé de penser à toi
- Oh, parce que c’est moi qui t’ai quitté peut-être ?
- Désolé
- Il y a un appel sur l’autre ligne, ne quitte pas »
Elle n’avait pas d’appel sur l’autre ligne, juste l’envie de réfléchir avant d’accepter toute proposition. Elle se dit qu’elle allait accepter le rendez-vous. Depuis le temps qu’elle voulait le revoir, elle n’allait pas cracher dessus.

*****

Guillaume se disait qu’elle allait raccrocher, il aurait compris si tel avait été le cas. Mais à l’autre bout du fil, il entendit soudain sa voix.
« - Oui
- Oui quoi ? »
- Oui, j’accepte pour le rendez-vous
- Tu me sauve le cœur ! Où, quand ?
- Ce soir, sur le banc.
- 20h00 ?
- Et pour le docteur, ça te va, demain 14h30 ?
- Très bien, lui dit-il »

*****

Emilie leva les yeux au ciel et demanda dans son fort intérieur que la soirée se passe bien. À 17h00, elle quitta le cabinet, monta dans sa voiture et alla se changer. Elle prit une douche et regarda sa garde robe ouverte. Après avoir tergiversé pendant trente minutes sans résultat, elle ouvrit une boite te en sortit une robe rouge à pois. C’était une robe dans laquelle elle se sentait parfaitement bien. Elle se savait aussi très jolie dedans. Elle ne se parfuma pas, enfila ses chaussures et sortis de la maison. Elle alla au restaurant, mange un bout avant de quitter, une heure et trente minutes plus tard. Elle marcha d’un pas lent vers le parc.

*****

Guillaume s’était chaussé de ses vielles Asic’s beiges, qu’il n’avait plus mis depuis. Depuis leur séparation en fait. Il mit également son pull à lignes grises et noires, et son jean. Ce jean un peu grand qui, selon Emilie faisait de superbes plis sous ses genoux. Il devait être au parc dans une demi-heure, il prit de l’avance, pour ne pas la faire attendre.
Elle était déjà là, un quart d’heure à l’avance.
« - Tu es toujours aussi belle dans cette robe tu sais
- oui, je sais, et toi ce jean te fais toujours les cinq mêmes plis
- Merci
- pourquoi merci ?
- parce que je sais que tu aime ces plis
- oui, tu as raison, et davantage même
- tu m’as manquée Emilie
- Toi aussi, tu m’as manqué, dit-elle en le regardant droit dans les yeux
- Je t’aime toujours tu sais
- …
- Je t’aime réellement, de plus en plus, même sans te voir
- Pourquoi m’as-tu quittée alors ? demanda-t-elle en criant
- Cette question, je me la pose depuis cinq mois aujourd’hui, et je l’ai trouvée la réponse, dès que tu as raccroché tout l’heure.
- Et la réponse est ? Elle s’était calmée
- Que j’avais peur
- Peur de quoi ?
- Que tu me quittes la première, qu’un jour tu ne m’aime plus, que je me retrouve seul, sans toi, sans amour, sans vie.
- Alors, tu t’es dit, je ne veux pas qu’elle me laisse, alors je le fais moi le premier, c’est donc ça ?
- Quelque chose dans le genre oui, mais j’ai honte.
- moi pour toi
- Tu m’en veux ?
- Non
- Pourquoi pas ?
- Parce que je t’aime »

Elle se leva du banc et ils marchèrent dans le parc. Tout était silencieux. Le genre de moment où l’on pourrait s’arrêter et se mettre à pleurer, sans raison. C’est ce que fit Emilie.
« - Qu’y a-t-il ?
- Rien
- Mais si ?!
- Rien je te dis, ce sont les émotions, tout là d’un coup, parvint-elle à articuler entre deux sanglots
- Ah, d’accord, tu veux qu’on aille boire quelque chose chez Mad ?
- Oui je veux bien, si c’est toi qui paye »
Mad, c’était le genre de petits cafés tranquilles, une bougie chauffe plat sur la table, maladroitement posée. Le feu qui brule dans l’âtre, la poussière sur le bar. Un toile d’araignée par ci, un tas de crasse et un balais par là. Vous voyez le genre ? Et puis, ce n’est pas tout, il y a Mad, elle c’est la patronne du bar. Une femme aimable et chaleureuse qui vous prendrait dans ses bras dès qu’un larme se pointe. Elle vous ferais le meilleur chocolat chaud et gratuitement si vous le souhaitiez. Mad, c’est Mad. C’est pour cela que Guillaume et Emilie entrèrent là, ce soir comme si souvent auparavant.
Mad leva les yeux de son journal. Cligna des yeux. Cligna des yeux une nouvelle fois.
« -Emilie ? Guillaume ?
- Vous allez bien Mad ?
- Je sais plus trop…et vous ?
- Bah, on peut dire que ça va, répondit Emilie
- Qu’est-ce qui vous amène ?
- Une petite soirée dans un parc trop calme. Tu aurais un chocolat chaud pour nous ?
- Bien sûr. Avec du sucre pour toi Guillaume ?
- Comme d’habitude »

Mad se dirigea vers la cuisine et commença la préparation des boissons. Guillaume et Emilie étaient seul, ils avaient bien chaud et des bougies brulaient sur les tables. Que fallait-il d’autre pour qu’un baisé les réunissent ?
« Je t’aime Emilie »
Et ce fut tout. Les lèvres de Guillaume commencèrent par frôler celles d’Emilie, puis s’y posèrent, doucement. Elle lui rendit se baisé. Longtemps, sensiblement. Mad, avait fini la préparation des chocolats. Elle ouvrit la porte et vit les amants enlacés. Discrètement elle posa les douceurs sur le bar et s’en alla.


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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyLun 20 Oct - 22:10

J'irais partout avec lui.

Je détournai le regard, je ne pouvais le soutenir plus longtemps. Il était comme une fenêtre ouverte à son cœur ; un livre ouvert. Je pouvais voir dans ces yeux qu’il était détruit, mais ne voulait me l’avouer. Il ne voulait pas me faire souffrir. Depuis qu’on se connaissait, il agissait comme s’y j’étais la personne la plus chère à ses yeux. Et je l’étais, bien que je ne puisse me l’avouer. Je n’avais jamais vu une larme rouler sur ses joues, et pourtant il souffrait beaucoup. Pour moi. J’aimais jasper, ses chevaux blonds vénitiens, son sourire amusé,… tout en lui était charmant.
- Tu prendra soin de toi Melinda ?
- Bien sûr, ne serait-ce que pour toi.
- Ne dis pas ça, ça me fait du mal.
- Il ne faut pas, je tiens à toi, à plus que quiconque.
- Je t’aime
- Tu sais bien que moi aussi
« Les passagers n’ayant pas encore embarqué sont prier de le faire au plus vite. L’avion va décoller dans quelques minutes » Je ramassai en hâte mon bagage. Jasper déposa un baiser sur mon front, je saluai une dernière fois et je grimpai dans l’avion. C’était un train habituel, je cherchai des yeux le siège qui m’était destiné. Dès que j’eusse trouvé celui portant le numéro 58, je m’installai. Je déposai ma nuque sur le dossier et fermai mes yeux. J’avais beau essayer, je ne pouvais m’endormir. Jasper occupait mon esprit.
L’hôtesse me proposa une boisson. Prise par surprise, je sursautai, mais je me repris aussitôt, cachant me joues passées au rouge en fouillant mon sac pour un billet, je commandai un jus d’orange frais. Je tendis l’argent à la dame, et vidai d’un coup la boisson, la reposant sur son chariot. Elle s’en alla s’en dire mot et je replongeai dans mes pensées.
Jasper n’avais pas pu m’accompagner pour mon voyage. J’aurais pourtant aimé, lui aussi. Depuis ces quelques semaines, notre relation c’était approfondie. Oh, nous n’étions pas ensemble, et ça ne devait pas arriver, je l’aimais trop pour cela. Peu de filles pouvaient comprendre cette réaction face à l’amour, moi je le pouvais et Jasper aussi. Parfois le couple cassait tout, ça ne devait pas arriver, pas entre nous.
Ce garçon était tellement protecteur, il ne pouvait me voir souffrir. Il parlait très peu de lui, mais s’intéressait énormément à moi. Je n’aimais habituellement pas parler de moi, mais avec lui, c’était naturel.
Lorsque je sentis descendre l’avion, je rassemblai mes affaires, bien que je n’en eusse pris que très peu, et me dirigeai vers la sortie de l’avion. Je me demandai un court instant si ma mère m’attendrai, mais j’en eu la certitude lorsque je la vis par la fenêtre. Oh, non pas elle, pas maintenant. Habituellement notre relation était très bonne, mais elle était très expressive et voulait toujours tout savoir sur tout. En menaçait à chaque fin de phrase de sombrer en larmes ou de me prendre dans ses bras. Je n’aimais pas ça. Et après si longtemps, il y avait des choses à raconter, elle me tirerait les vers du nez.
- Bonjour maman
- Bonjour Lili !
- Je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler comme ça, je n’ai plus six ans !
- Oh, je suis vraiment désolée, mais tu sais, tu restera toujours ma petite Lili que j’aime.
Vous voyez un peu de quoi je veux parler ? Voilà ce qui m’énerve chez elle, ce tempérament excessif.
- C’était bien, là-bas ?
- Super
- Tu as rencontré un garçon ?
- Et pas qu’un, tu sais il y a autant de garçons que de filles là-bas Et voilà la question habituelle qui était tombée, j’avais eu le choix, mentir ou pas, contourner la question était l’option que j’avais choisie, et puis peut-être si elle m’y forçait, je mentirais.
- Oui, bon, tu sais ce que je veux dire…
- Oui maman, et non.
- Le paysage est beau en Californie ?
- Oui, mais j’ai mal à la tête, laisse moi un peu me reposer. J’inventai cette excuse rapidement, mais je n’étais pas sûre qu’elle prendrais. De fait, ma mère continua.
- Excuse moi, je me renseignais juste de toi
- Ne t’inquiète pas, tu as une semaine pour tout apprendre
- Une semaine ?
- Oui, j’y retourne après, je pars lundi
- Ca fait six jours, tu te rend compte ?
- Oui, mais c’est tellement bien là-bas ! dis-je d’un air faussement convaincant. La seule chose qui me ramènerait là, c’était Jasper, mais j’irais en enfer pour lui, n’importe ou, peu importait.
- Tu me cache quelque chose
Je ne répondis pas, nous nous installâmes dans la voiture et nous démarrâmes vers la maison, en plein cœur de Londres. L’Angleterre était tellement différente de l’Amérique ; tout y était l’inverse. Malgré que je regardai par la vitre à la recherche d’un détail de différence à la dernière fois, Jasper ne quittait pas mon esprit. Il y restait, encore et toujours. Pensait-il à moi comme je le faisais en ce moment ? Lui manquais-je ? je connaissais la réponse, bien sûr que je lui manquais.
Les six jours que je passai ici furent désastreux, j’eu droit à des heures de conversation avec ma mère, je dut lui montrer mes photos, mes nouveaux vêtement, tout. Je n’en pouvais plus. J’était tellement heureuse de pouvoir repartir. Surtout pour voir Jasper en fait.
Je fis donc le trajet inverse et me retrouvai à l’aéroport de Washington, là évidemment Jasper m’attendais. J’en étais certaine. Je pris mes affaires et descendis de l’avion, je me dirigeai vers le tapis roulant sur lequel défilent les bagages et attendis le mien. Dès que je l’eu attrapé je me dirigeai vers la sortie.
Jasper n’étais pas là, alors j’attendis. Au bout de 45 minutes je téléphonai sur son portable, mais celui-ci était éteint. Que se passait-il ? Je réessayai, mais toujours rien. Je finis par appeler un taxis qui m’amena à mon appartement. Je montai au 5eme étage, par l’escalier car l’ascenseur était HS, les valises aux mains. Fatiguée, je tournai la clé dans la serrure et entrai. Je vis Jasper, allongé, inerte. Je laissai tout tomber et couru vers lui. Je lui parlai, et ne constatant aucun résultat, je criai. Je ne savais plus où j’étais. Je criai, je le secouai, mais rien n’y fit, il était là allongé. J’allai en cuisine, je soufflai et bu un verre d’eau, je ne pouvais pas l’aider dans un tel état. Calmée, j’appelai un médecin. En attendant ce dernier je plaçai jasper dans la position du blessai, et vérifiai les signes de vie. Son cœur battait, il respirait. Ouf ! Quel soulagement, mais il ne réagissait pas, et cela m’inquiétait.
Je m’assis dans le canapé, pendant quelques secondes, tout au plus. Quelques secondes qui me parurent durer une éternité. C’est alors que du coin de l’œil, j’aperçu un mouvement, léger, mais un mouvement quand même, j’en étais sure ! Je le regardai, il avait ouvert les yeux. C’est alors que la pâleur de sa peau me frappa.
- Jasper, tu sais parler ?
- Oui, Melinda, ça va tu sais
- Que c’est-il passé ?
- Rien de grave, ne t’inquiète pas, je … je suis heureux que tu sois revenue
Il se redressa, je le vis chanceler et lui demandai ce qu’il voulait. Lorsque je lui tendis son verre d’eau et la barre de chocolat qu’il souhaitait, je repris.
- Comment se fait-il que tu sois dans cet état, ici, chez moi ?
- Tu m’as terriblement manquée
- Toi aussi tu m’as manqué, c’est pour ça que je suis revenue, mais explique moi.
- Je ne pouvais plus ni boire ni manger, c’était impossible, je te voyais, même les yeux ouverts, je n’y peux rien, je suis désolé
Je ne pu répondre à ce qu’il venait de me dire. Je le détruisais, ou plutôt, il se détruisait pour moi. J’en étais effondrée, je ne voulais pas lui faire du mal, mais j’en faisais à quiconque m’aimait. Et lui se serrait tué pour moi. C’est ce qu’il avait faillit faire. Si j’avais prolongé mon séjour à Londres comme ma mère me l’avait demandé, ce n’est pas le médecin que j’aurais du appeler, mais la morgue. La sonnette de la porte me tira de ses sombres pensées.
- Bonjour docteur, c’est pour Jasper
- Que ce passe-t-il ?
- Je me suis évanoui, manque de sucre je suppose, mais après cette barre de chocolat, je vais mieux. Merci.
- J’aimerais que vous l’auscultiez quand même, docteur, je m’inquiète.
- Si Jasper accepte, je l’ausculte.
Je connaissais suffisamment jasper pour savoir qu’il refuserait. Il détestait les médecins. Il détestait se montrer faible.
- Fais le pour moi, Jasper, je t’en prie
- Bon,… c’est d’accord
- Je, heu…, je vais défaire mes bagages, toquez à la porte quand c’est fini
Je partis donc défaire ma valise. Mais je n’en fit rien, je l’oubliai même à la porte d’entrée. Je m’assis sur mon lit et sombrai en larmes. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait cela ? Ce jour là je compris qu’aimer n’étais pas facile, mais qu’être aimée ne l’était encore moins. Pourquoi tenait-il tant à moi ? Je tenais à lui, énormément, mais j’avais du mal avec la réciproque. Deux coups retentirent à la porte. Je m’essuyai les yeux avec mon T-shirt, et les rejoignis.
- Combien vous dois-je docteur ?
- 35$ s’il vous plait
- Voilà, alors comment va-t-il ?
- Il n’a pas de soucis, il lui faut du repos et manger plus que d’habitude ces quelques prochains jours, après il sera pour ainsi dire comme neuf
- Merci infiniment docteur.
- Pas de problème, au moindre soucis vous appelez.
- Merci
Je mis courtoisement le docteur à la porte et me tournai vers Jasper. Je cherchai mes mots et les pesai avec soin, le regardant dans les yeux. Ce fut lui qui commença
- Je ne veux plus te quitter, je ne peux pas, je n’y arrive pas
- J’ai vu… et moi non plus je ne veux plus t’abandonner
- Parce que tu as vu à quel point je suis pathétique ?
- Parce que tiens à toi, que pas un instant ton nom ne s’efface de mes pensées, que pas un instant tes formes ne s’estompent de ma vu, que pas un instant ton odeur ne quitte mes narines, parce que je t’aime, tout simplement.
- Tu es toute ma vie
- Je le sais, et j’ai mal pour toi
- Ne dis pas ça, tu en vaut la peine
- La peine peut-être, c’est toi que je ne vaut pas
- Tu ne sais pas de quoi tu parles
A cet instant il pris ma main, sa peau était remarquablement chaude. Ses yeux étaient de feux, ils brulaient pour moi, et je brulais pour lui. Je glissai ma mon bras dans son dos et reposai ma tête sur son épaule. Furtivement je posai un baiser sur ses lèvres, et repris ma position initiale. J’avais eu tord ; être amants était pour nous la plus heureuse des solutions, car je le savais à présent : rien ni personne ne nous séparerait. Jamais.


Dernière édition par L i l i e le Mer 11 Fév - 20:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 12 Nov - 17:09

Voilà, j'ai posté mes trois premiesr textes.
Ils sont bizzares je sais, mais j'aime écrire comme ça....
Pour les curieuses, c'est de la fiction en grande partie donc voilà.
..
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMar 2 Déc - 21:28

Tes histoires sont fantastique...
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMar 2 Déc - 22:14

merci ma belle Smile Ca fait plaisir
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malik

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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 3 Déc - 22:59

c'est vraiment beau, enfin ce que je veux dire c'est qu'on dirait que tes textes sont vraiment racontés par des vrais personnes qui l'on vécus. bravo c'est super!!!! Razz Razz
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 11 Fév - 20:12

J'ai modifié les trois textes (:
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 11 Fév - 20:59

il sont super les nouveaux textes,I love you comment fait-tu pour écrire autant que sa et ou trouve-tu toutes cette inspirations? Shocked
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 11 Fév - 22:27

Heu pour écrire tant que ça je mange des bananes ça me donne du peps et les idées elles fusent toutes seules .... ^^
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyJeu 12 Fév - 11:06

de la banane... HEY VOUS SAVEZ QUOI? on à une admin qui se drogue à la banane pour écrire!!! Laughing
lol Razz
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyJeu 12 Fév - 21:27

Ouais et au jus d'orange et au chokottofs ^^
En fait j'écrase deux bananes avec deux jus d'oranges (frais s'il vous plait ^^) et dus sucre ^^
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyVen 13 Fév - 22:12

hin, c'est moi qui est mal comprit ou tu met vraiment le jus d'orange sur la banane? Tu est de plus en plus zarbie lilie!!!Shocked
en tout cas, faudras que j'essaye tongue
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyVen 13 Fév - 22:48

Tu n'as pas mal compris, je mélange tout, ça fait comme une panade sans biscuits. Bon et plein de vitamines.
>> (attention pas à manger trop tard le soir sinon on sait pas dormir)
Ouais je suis bizare ^^
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MessageSujet: Re: Textes @ Lilie   Textes @ Lilie EmptyMer 18 Fév - 15:34

bon bha dès que je pourrait, j'essayrais cette recette
lol
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